Je ne possède aucun des personnages du film.

6 mois après leur première collaboration, Illya et Napoléon sont en mission en Yougoslavie. Alors qu'ils sont sur les traces d'un gaz mortel, un ordre re?u par Illya risque de bouleverser tout ce qu'ils ont commencé à b?tir.

Alors tout est partie du fanart en couverture et peu à peu une fic s'est construite, voici donc ma première fic sur le fandom.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


MISSION MORTELLE

Chapitre 1

Belgrade. Yougoslavie.

28 ao?t 1961

Le b?timent était un immeuble de bureaux relativement impressionnant, mais qui était censé être fermé à cette heure, sauf qu'une certaine agitation semblait régner à l'intérieur de celui-ci.

Des coups de feu résonnaient dans les couloirs et explosèrent toute une partie des vitres des bureaux. Pliées en deux, des silhouettes noires se rapprochèrent de la porte d'un des bureaux. L'une d'entre elles sortit un trombone qu'elle déplia avant de crocheter la serrure.

- Allez rentre !

La deuxième silhouette grogna et la première la poussa à l'intérieur avant de refermer la porte et de se pencher sur elle pour la secouer un peu.

- Hey ! Péril !

Illya grogna une nouvelle fois et redressa la tête en direction de Napoléon, ruant pour se détacher un peu de sa poigne.

- Laisse-moi faire.

Napoléon le l?cha et Illya tenta de se redresser, mais il s'écroula lourdement sur le sol et son partenaire la rattrapa pendant qu'il l'aidait à se rasseoir par terre.

- Vas-y doucement, tu as pris un sale coup à la tête. laisse-moi t'aider.

- Je n'ai pas besoin de toi, grogna le russe.

- Tu sais qu'il va vraiment falloir qu'on parle de la manière dont tu me répètes ?a à chaque fois, parce que moi j'ai besoin de toi.

Comme à son habitude, Illya s'apprêta à laisser filer un sarcasme sur son incompétence lorsqu'il comprit qu'il n'était pas en train de lui dire qu'il avait besoin de lui pour cette mission précise, mais besoin de lui en général… Chose qu'il pouvait difficilement lui objecter compte tenu qu'Illya devait bien admettre que pour lui aussi depuis leur première mission commune, six mois plus t?t, Napoléon avait prit de l'importance… l'importance que devait avoir un ami… presque l'importance d'un "frère" avec lequel on se chamaille avant de s'endormir dans le même lit après s'être ouvert un peu l'un à l'autre… Napoléon était la première personne avec laquelle Illya acceptait de partager des bribes de son passé et la manière dont il avait grandi dans un camp d'entrainement du KGB, brimé, battu et entrainé pour devenir un bon assassin sous l'?il de types qui se moquaient bien qu'il ne soit qu'un gamin. Un traitement qu'il n'avait jamais remit en question, soucieux de laver la disgr?ce et le déshonneur qui avait entaché sa famille, lorsque que son père, proche de Staline l'avait trahi, se faisant prendre et envoyer au goulag. Du c?té de Napoléon, Illya était le premier auquel il avait parlé de sa douleur d'avoir perdu son père trop jeune, de sa solitude d'enfant dans une famille bourgeoise aux préjugés tenaces, du manque d'affection de sa mère et des erreurs qui l'avaient amené à finir entre les griffes de la CIA, le premier à qui il avait confié qu'il n'aimait pas ce métier, mais que c'était préférable à la prison… Oui, l'un avait de l'importance pour l'autre… L'un avait comblé le vide et brisé la solitude de l'autre… l'un s'inquiétait vraiment pour l'autre, conscient que dans le monde qui les entourait, la vie de l'un n'avait de l'importance que pour l'autre…

Comprenant que ce n'était pas faire preuve de faiblesse, ni que Napoléon ne le jugerait pas pour ?a, Illya se redressa un peu et glissa son bras sur les épaules de son partenaire. Le coup à la tête lui entra?nait encore des vertiges. Il ne savait pas s'il pourrait tenir debout sans s'écrouler, alors autant profiter de la main tendue par son ami. La main de Napoléon cramponna la taille d'Illya qu'il redressa doucement. Il le sentit vaciller, s'inquiéta d'une éventuelle commotion plus sérieuse qu'il n'y paraissait et traversa la salle avec lui.

La pièce n'avait pas d'autres issues que la porte par laquelle ils venaient d'entrer et Illya, cette fois fidèle à son habitude, ne put retenir un certain sarcasme.

- Tu n'as pas crocheté la bonne serrure Cowboy.

- Tu tenais à peine sur tes jambes, Péril, j'ai fais au plus vite.

Des pas résonnèrent dans le couloir.

- Et tu penses qu'ils vont nous trouver en combien de temps ?

Napoléon jura et déposa doucement Illya sur un fauteuil avant de courir à la porte. Il agrippa la console qui se trouvait à c?té et la glissa derrière celle-ci pour les ralentir. Il lui fallait une idée… Il était habitué à s'échapper d'endroits où on pensait l'avoir coincé, mais habituellement, il n'avait pas avec lui un russe de deux mètres encore groggy par un mauvais coup. Pourtant c'était à lui de les sortir de là et… Les yeux de Napoléon se posèrent sur la fenêtre. Foutu pour foutu, il courut dans sa direction et l'ouvrit. Ils étaient au quatrième étage. Le Danube était trop loin pour qu'ils se jettent dans ses eaux, mais il repéra de petites embarcations à moteur qui pouvaient les évacuer rapidement. Les bruits de pas et les cris se rapprochèrent. Un souffle de vent fit voleter le rideau devant le nez de Napoléon, un léger sourire se dessina sur son visage et il empoigna le premier.

Illya piquait du nez. Sa tête martelait, il se sentait fatigué et il était à deux doigts de se laisser aller, pourtant, il savait que ce n'était pas le moment et qu'il n'avait pas le droit de faire ?a… parce qu'il commen?ait à bien conna?tre Napoléon et qu'il savait qu'il ne l'abandonnerait pas, qu'il ferait tout pour les sortir tous les deux de là, quitte à se faire tuer… et Illya ne voulait pas faire tuer Napoléon… alors il luttait contre la torpeur qui l'entourait et il sursauta quand deux mains l'agrippèrent par les épaules.

- Péril !

Illya rouvrit les yeux brusquement sans avoir eu conscience de les avoir fermés. Pourtant, il l'avait fait cédant à moitié et terrorisant Napoléon quand il était revenu vers lui. Voir ses yeux clos avait fait bondir son c?ur dans sa poitrine, ils pouvaient peut-être s'en sortir, mais il fallait qu'Illya reste conscient. Alors, il l'avait secoué un peu fermement.

- Péril !

Illya grogna.

- Lève-toi, on va sortir de là.

- Tu as tombé un mur ? Lui demanda le russe en passant le bras sur les épaules de son partenaire.

- Presque, répondit malicieusement Napoléon en le guidant vers la fenêtre.

Le russe grogna une nouvelle fois.

- Tu sais que je ne sais pas voler.

- Heureusement pour nous, ils ont des rideaux de bonne qualité.

- Ce n'est pas un peu cliché même pour toi ? Demanda l'agent du KGB en tentant de chasser son vertige.

- Au moins, moi je ne saute pas dans le vide sans regarder.

Illya comprit l'allusion et se pencha au moment où des coups brutaux furent donnés contre la porte. Les deux amis se regardèrent. Ils avaient été repérés. La console les empêchait d'entrer pour le moment, mais cela ne tiendrait pas très longtemps.

- Tu vas pouvoir tenir ?

Illya hocha la tête et fit mine d'enjamber la rambarde métallique, mais Napoléon le retint.

- Non, laisse-moi passer devant. Je te retiendrais.

- Tu… tentas de protester Illya, mais Napoléon lui adressa un sourire avant de passer par-dessus la rambarde et de lui tendre la main.

Ce fut à cet instant qu'un coup de feu traversa la porte. Napoléon se tourna vers son partenaire.

- Bon, tu sais à quel point d'ordinaire j'aime parler, mais là, nous n'avons pas le temps. Allez !

Il fit signe à Illya de le rejoindre et ce dernier enjamba lui aussi la fenêtre, il s'accrocha à la corde improvisée et descendit d'un mètre. Son dos se cala contre le torse de Napoléon qui avait attendu qu'il se rapproche de lui et les deux finirent de descendre pendant que les coups de feu devinrent plus prononcés.

L'américain fut le premier à l?cher la corde improvisée. Il se réceptionna lestement sur le sol et tendit les mains à son ami. Illya l?cha brutalement et Napoléon eut juste le temps de le rattraper avant de s'écrouler avec lui sur le sol. Le poids du russe lui coupa le souffle, mais une balle, qui vint ricocher prêt de leurs têtes, lui fit comprendre que ce n'était pas le temps de tra?ner. Il agrippa fermement Illya pour le remettre sur pied et traversa la route afin de gagner le fleuve. Sans ménagement, il le poussa dans un des petits bateaux et le détacha avant de mettre le moteur en marche. Il prit le temps de tirer sur les deux autres bateaux pour les rendre inutilisables et accéléra. Des coups de feu furent tirés dans leur direction, mais ils étaient déjà hors de portée.

Napoléon soupira et posa les yeux sur Illya étendu sur le fond du bateau.

- ?a va Péril ?

Mais aucune réponse ne lui parvint. Napoléon sursauta et se pencha vers son ami.

- Illya ? L'appela-t-il, marquant son angoisse par l'utilisation de son prénom, chose plut?t rare entre eux.

Il glissa la main dans son cou et sentit son pouls rapide, trop rapide.

- Tiens bon, ?a va aller Illya. Tiens bon.