Petit mot de l'auteure : bon, je vais éviter de m'auto lancer sur le sujet "pourquoi j'adore cette duologie" sinon on a pas fini. Je dirai juste que j'ose pas écrire dessus parce que je la trouve parfaite. Mais j'y vais quand même car pour le défi de P?ques des Défis galactiques, il fallait écrire un drabble pour qui on voulait. Donc maintenant que j'ai réussi à te gourouriser Angelica, voilà pour toi !

Ce texte se passe post tome 2, mais avec un léger changement que les gens qui ont lu comprendront (et les autres eh beh, normalement ?a devrait pas spoiler puisque je ne précise pas le changement en question)


Kaz Brekker avait une résistance à la douleur plus élevée que celle des gens normaux.

Ce n'était guère étonnant, après tout, il avait toujours eu l'habitude de se battre, s'était fracturé un bon nombre de choses, avait connu tout un tas de coupures diverses et variées et vivant quotidiennement avec un genou en mille morceaux. Donc oui, l'on pouvait dire que Kaz s'y connaissait en souffrance. Pourtant, rien ni personne ne l'avait jamais préparé à endurer un tel supplice.

Un instant, Kaz craint que sa faiblesse – qu'il espérait passagère – était due à son ?ge qui se faisait vieillissant (il n'avait que 20 ans, mais Le Barrel, ?a vous soufflait vos années). Pourtant, un regard à sa droite le rassura : tous étaient dans le même état que lui. Inej faisait de son mieux pour rester impassible mais ne trompait personne, Nina elle grima?ait franchement de dégo?t, Matthias semblait prêt à prendre un pistolet à Jesper pour se tirer une balle et ainsi abréger ses souffrances. Ce fut finalement Nina qui, comme à son habitude, mis les pieds dans le plat :

- Dit... t'avais pas dit Wylan savait jouer de la fl?te ?

- C'est ce qu'il m'avait dit, répondit avec douleur Jesper.

- Et tu l'as cru ?

- Tu crois vraiment que je l'aurais laissé jouer si ce n'avait pas été le cas ? Répliqua-t-il. C'est un véritable supplice...

Aucun des corbeaux ne chercha à le contredire. Ils se contentèrent d'observer en silence (et en souffrance) le roux, joyeusement en train de massacrer ils ne savaient quel air sur la scène. Il n'avait pas l'air de se rendre compte du mécontentement de son auditoire. Le restant de l'assemblée avait en effet l'air d'être aussi horrifiée par le solo que ne l'était la bande.

- C'est une véritable horreur, entendirent-ils alors une voix derrière eux.

- Oui, appuya un autre badaud. Je ne comprends pas qu'on puisse laisser des gens omme ?a concourir à un concours de talents. Il n'en a aucun…

- Mais que quelqu'un le fasse taire, par pitié !

En disant ?a, l'homme ne s'attendait certainement à ce qu'une forme vienne lui foncer dessus. Il faillit dire à l'autre de s'excuser un peu, avant de se rendre compte que celui qui venait de le molester n'était autre que Kaz Brekker.
- Essayez d'interrompre son numéro d'une quelconque manière que ce soit, et c'est vous je fais taire, dit-il sombrement avant de rajouter : pour toujours.

- L'homme déglutit, et Kaz alla se rasseoir.

Wylan termina ainsi son numéro sous les vivats de la foule. Il était si heureux qu'il ne se rendit pas compte que ceux-ci était presque tous forcés. Presque tous – cinq d'entre eux étaient sincères, car même s'ils venaient de perdre leur audition pour toujours, les corbeaux étaient heureux que Wylan ai enfin osé laisser libre court à son "talent".

- Promettez moi de ne plus jamais le laisser toucher à une fl?te, murmura tout de même Nina à la fin.

- Pas de soucis. Moi, du moment qu'il continue de toucher ma fl?te, ?a me va.

- Jesper ! S'écrièrent quatre voix outrées.