Petit mot de l'auteure : ce drabble est une réponse à la foire aux prompts organisée par Bibliothèque de fiction. On peut y proposer ses prompts et répondre à ceux des autres. Pour ce texte, j'ai pris le prompt de Marina : écrire sur un couple qu'on aime pas.


Tout était terminé.

La guerre civile, les massacres, le Darkling – fini. Si les choses n'étaient pas rentrées immédiatement de l'ordre, avec Nikola? à sa tête, Ravka était en bonne voie pour retrouver sa splendeur d'antan. Les paysans retournaient chez eux peu à peu, Première et Seconde Armée apprenaient à se faire de nouveau confiance, et Ravka se ré-ouvrait à ses voisins.

Oui, tout était enfin terminé.

Sauf pour Alina.

Si sa vie n'était plus menacée, le souvenir de l'année passée ne la laissait pas en paix. Elle revoyait encore tout ces morts, entendait les cris de ceux piégés dans la non-mer par sa faute. Parfois, alors qu'elle fermait les yeux, elle pouvait sentir l'odeur du sang – celui de quel massacre en revanche, elle ne saura le dire. Il y a en avait eu trop pour qu'elle puisse se prononcer avec certitude sur l'origine des effluves maudites.

La nuit, alors qu'elle dormait d'un sommeil tourmenté, elle voyait le Darkling, aussi beau que vivant. Il s'approchait d'elle, lui assurant de sa voie profonde qu'il n'était pas mort, qu'elle avait encore échoué à le tuer, et qu'elle ne serait jamais débarrassée de lui.

Il n'y a que moi qui puisse te comprendre, Alina. Mal ne le pourra jamais. Vient avec moi. Nous sommes pareils, tous les deux.

Elle se réveillait alors en sursaut, un hurlement à la bouche, les poings prêts à déverser une lumière mortelle sur un ennemi imaginaire – car le Darkling n'était plus là. Il ne pouvait plus lui faire de mal ni à elle, ni personne.

C'est ce que Mal lui répétait, encore et encore, la tenant fermement contre lui afin de l'aider à se calmer. Et avec le temps, elle parvenait à le croire. Car si Mal le disait, c'est que c'était vrai, non ? Lui avait-il jamais mentit ?

Alors elle se rendormait à ses c?tés, blottie contre son torse, s'accrochant à lui pour rester à la surface. C'était gr?ce à lui qu'elle y parvenait jour après jour, Mal était là, la soutenant, la rassurant, partageant ses peines et ses joies. Et malgré les fant?mes de leur passé, Alina voulait croire en un futur joyeux avec Mal.

Et lorsqu'ils riaient ensemble, comme du temps de leur enfance, elle avait l'intime conviction que ce bonheur était possible.


Oui, je ne suis pas fan de Mal. Quel est votre perso préféré de Grisha ? Pour ma part ce sont Nikola? et Genya.