Régis x Dettlaff

-Dettlaff? Mon amour, où es-tu?

La question de Régis resta sans réponse, et le vampire frona les sourcils, une petite pointe d'inquiétude faisant son apparition dans son esprit.

-Dettlaff? insista Emiel en continuant son petit tour dans la maison.

Son oue surdeveloppée capta soudain un son, comme un cliquetis, et il s'orienta vers ce bruit.

Bientt, il fut clair que cela venait de l'atelier de son compagnon, et un soupir de soulagement lui échappa. Bien, au moins maintenant était-il sr que Dettlaff ne s'était pas sauvé.

A pas de loup, le buveur de sang se glissa jusqu'à la petite pièce où travaillait l'autre, et glissa la tête dans l'entrebillement de la porte.

Son époux était là, assis devant son plan de travail, occupé à sculpter ce qui ressemblait à un cheval de bois.

Régis eut un tendre sourire en s'approchant, et enroula doucement ses bras autour du cou de son amant. Ce dernier broncha à peine, et releva un instant les yeux vers lui.

-Bonsoir, chuchota le plus gé en appuyant un rapide baiser sur ses lèvres.

-Bonsoir, répondit Dettlaff d'une voix tranquille, ses yeux se fermant un instant, preuve de son bien être actuel, ce qui toucha profondément Régis.

Il savait que son cadet avait encore des blessures ouvertes dans le cur, et le voir aussi détendu lui donnait envie de sortir pour hurler au monde entier qu'il était le vampire le plus heureux du monde.

-Qu'est-ce que tu fais? finit par demander Emiel en posant sa tête sur l'épaule de son mari pour observer son travail.

Dans ses mains, Dettlaff tenait bel et bien un petit cheval de bois, finement sculpté.

-J'apportais les dernières améliorations à ce jouet, j'ai presque fini. Il ne reste plus que la peinture, mais je peux la faire demain si tu veux, proposa le plus jeune en se redressant un peu.

-Non, vas y. J'adore te regarder travailler, répondit Régis en souriant davantage. Je trouve a... Fascinant.

Dettlaff sourit en retour, et reprit son activité, ajoutant une couche de peinture, puis une autre, fignolant les détails avec une dextérité incroyable, le tout sous les yeux admiratifs de son amant.

-C'est magnifique, finit par chuchoter Régis alors que son époux terminait les décorations du jouet.

-Merci, ronronna Dettlaff, jamais en manque de compliments.

-Est-ce pour Vesper? s'enquit le plus gé.

Il savait à quel point son compagnon aimait offrir des cadeaux au petit garon qui venait régulièrement chez eux, malgré tous les avertissements de Geralt quant au fait qu'il gtait beaucoup trop son fils. Le problème était que juste après Geralt venait Jaskier, qui lui, assurait à Dettlaff que leur enfant adorait ses jouets et qu'il pouvait lui en faire autant qu'il voulait. Et évidemment, entre un sorceleur grincheux et un adorable oiseau chanteur, le vampire écoutait toujours le deuxième, quitte à se prendre un regard meurtrier du premier.

Pas comme s'il pouvait lui faire grand mal de toute faon...

Contre Régis, Dettlaff eut un sourire attendri.

-Non, celui-là est pour quelqu'un d'autre.

-Et qui donc? demanda son ané, dont la curiosité grandissait de plus en plus. Je le ou la connais?

Son amant posa un regard totalement adorateur sur lui, qui lui envoya des frissons dans l'échine.

-Pas encore. Mais tu le verras dans quelques mois, si tout se passe bien.

Le vampire haussa un sourcil, perplexe. Les yeux de son compagnon glissèrent vers le bas, et il suivit son regard avec intérêt.

Les yeux de Dettlaff étaient désormais posés sur son...

Le souffle dont Régis n'avait pas besoin se coupa brusquement dans sa gorge, et il émit un son entre le hoquet et le sanglot quand les pièces du puzzle se mirent en place dans son esprit.

-Par Lebioda, balbutia le plus gé. C'est vrai?

-Absolument. J'ai demandé à Orianna de vérifier ce matin.

Régis se laissa tomber à genoux devant son amant, et saisit ses mains dans les siennes, les pressant jusqu'à lui faire presque mal.

Son cur était si gonflé dans sa poitrine...

-C'est un miracle, chuchota le plus vieux, sans pouvoir s'empêcher de sourire.

-Notre miracle, confirma Dettlaff d'une voix attendrie.

Tout doucement, les mains de son époux vinrent se poser sur son ventre, et un profond ronronnement s'échappa de leur gorge à tous les deux à l'idée d'accueillir bientt leur petit trésor sur cette terre et dans leurs bras.