Blabla de l'auteur : Bonsoir à tous. Voici ma nouvelle fic de no?l qui j'espère vous plaira. Le thème est un peu réchauffé (je sais) mais bon j'espère qu'elle vous plaira malgré tout.

Disclaimer : Tout ce que vous reconnaissez de l'univers … stop … appartient à Disney … stop … Rien ne m'appartient … stop … Mon seul salaire sont vos reviews … stop … Ce disclaimer s'autodétruira dans 5 secondes … stop … 5 … stop … 4 … stop … 3 … stop … 2 … stop … 1 … stop … Bonne lecture ! (Vous avez vraiment cru que j'allais détruire un disclaimer pareil ? mdrr)

Prologue

POV Mitchie

Quand l'avion se pose enfin à Saint-Taumasie, je soupire longuement. Le voyage a été long et mon voisin sentait mauvais… Mais j'ai besoin de cette pause. Mes études sont enfin terminées même si j'ignore pourquoi j'ai accepté de faire Science Politique vu que je déteste la politique… Mon rêve était de faire comme ma mère, un métier de bouche. Un truc artisanal. P?tissière peut-être ? J'adore faire des g?teaux, inventer des biscuits, ce genre de chose. Je récupère mes valises et m'arrête dans le hall de ce petit aéroport pour m'étendre longuement. C'est agréable après huit heures de vol. Quelqu'un prononce mon nom et je me tourne pour croiser le regard bleu glacé de ma meilleure amie au collège. Madeline a beaucoup de chance, sa famille lui a demandé de revenir pour travailler dans l'entreprise familiale et elle a terminé son année d'économie avant de rentrer chez elle pour travailler avec sa mère et ses cousines dans la couture. Elles adorent fabriquer des vêtements même si le truc de Madeline ce sont les robes de mariées. Son rêve est de confectionner la robe de la prochaine reine de Saint-Taumasie, la petite ?le au sud de la Norvège, où elle vit. Je trouve ?a bizarre qu'une ?le soit un royaume alors que de plus grand pays sont des principautés ou des duchés mais je garde pour moi mes impressions. A la place, je la rejoins avant de la serrer dans mes bras.

? - Alors cette dernière année ?

? - Pitié ne parlons pas de choses qui f?chent… Dis-moi qu'on va faire la fête et que je vais pouvoir profiter de mes vacances et oublier ma vie de Cicéro ?

? - Comme tu veux ma grande mais avant tout ?a, laisse-moi t'aider avec ta valise, dit-elle me prenant la plus lourde d'office.

Je la regarde inquiète. Je l'adore elle est géniale mais Madeline est également un petit gabarit. Comme moi mais elle semble tellement fragile… C'est peut-être parce que je suis au courant de sa santé fragile. Je la laisse faire sachant qu'elle a probablement plus de muscle que moi et tandis qu'on rejoint sa voiture, je l'observe. Quand on s'est rencontré la première fois, on était colocataire, elle me faisait peur avec sa jovialité. Elle fredonnait sans cesse des chansons ridicules de dessins animés ou du Abba. Elle dansait n'importe comment dès qu'elle entendait Dancing Queen, et elle s'habillait avec tout un tas de couleurs à vous crever les yeux. A présent, ?a va mieux. Elle a attaché ses cheveux longs en chignon rapide avec un crayon rouge, elle porte un tee-shirt trop large bleu qui lui tombe sur l'épaule, un jeans cigarette, une paire de stilettos léopard et une veste en cuir… Elle a un look de dingue ! On sort de l'aéroport et je l'écoute me parler de sa famille. Ils sont d'accord pour que je vive chez eux pendant mes vacances puisque Madeline m'a invité pour un mois. Moi ?a me gêne et j'espère trouver rapidement un petit boulot pour pouvoir les aider même s'ils semblent voir une vie confortable. Ma meilleure amie a des chaussures hors de prix aux pieds et elle conduit une petite décapotable rétro. Je me moque de ce vieux bolide qui a l'air de rouler et elle sourit.

? - Quand je suis revenue j'ai eu tellement de mal. A Princeton, j'avais une boite automatique et toutes les options alors que celle-là… Même les vitres sont manuelles mais j'adore sa boite manuelle, et son c?té rétro. ?a me donne encore plus de style, pouffe-t-elle en relevant fièrement le menton nous faisant rire.

? - Ecoute du moment qu'elle te conduit où tu veux, c'est le principal mais je te voyais davantage avec une petite berline.

? - Moi aussi, pouffe-t-elle, mais je l'aime ma petite voiture. Allez viens je t'emmène à la maison et après on visite un peu le coin si tu n'es pas trop HS.

? - Passe devant, je te suis !

Elle me fixe une seconde avant de rire puis démarre. Mon sang ! Pour une vieille voiture, on est bien dedans. Je souris en observant le paysage de carte postale. On longe la c?te un moment puis on traverse une forêt et j'écarquille les yeux en apercevant le ch?teau de la famille royale. Le b?timent est blanc et entourée d'une grille en fer forgée noire et or. Le jardin semble beau et je ne suis pas surprise que Madeline s'arrête devant les portes.

? - La famille royale vit dans ce ch?teau depuis l'indépendance en mille sept cent quatre-vingts sept. Une des ailes, la seule accessible aux touristes, est restée intacte comme à cette époque. Avec des bougies aux murs pour éclairer les pièces et des marches. Pas d'ascenseurs, d'ampoule ou d'eau courante.

? - Wow ! On peut visiter le ch?teau ?

? - Seulement l'aile réservée aux touristes. Mais franchement ?a vaut le détour, parfois on y croise un membre de la famille royale. Quand j'y suis allée la dernière fois, j'ai croisé la cousine du prince, sourit-elle. Je t'emmènerais si tu veux ?

? - Je veux, oublie ton ? si ?. Je dirais même que je dois visiter cette aile, tu connais ma fascination pour les rois et les reines !

? - C'est vrai et c'est pour ?a que j'ai pris cette route, rit-elle en redémarrant. Allez Cendrillon, tu viendras perdre ta chaussure de verre un autre jour.

Je pouffe amusée par cette pique… Franchement, vous croyez vraiment qu'une femme peut courir avec une seule chaussures à talons ? Ce conte est ridicule à cause de ce détail. Le route se poursuit encore quelques minutes et on arrive enfin chez elle. Une maison qui me semble immense mais qui, je le sais sert de maison de famille. Ses parents mais également le frère de sa mère et la s?ur de son père vivent avec eux et leurs propres familles.

? - Mais ne t'en fais pas, on est tous accros au boulot, tu ne devrais pas voir beaucoup de monde, sauf ce soir au d?ner. Le reste du temps, mon oncle et sa femme tiennent un café et quittent la maison à six heures, ils ouvrent à la demi. Mon autre oncle travaille de nuit au musée et dort la journée quant à sa femme, elle travaille au ch?teau comme beaucoup. Elle est vétérinaire et gère tous le animaux de la famille royale. Quinze chevaux, quatre chiens, deux chats, une vingtaine d'oiseaux allant du canari au cygne, ainsi que les quelques animaux sauvage du domaine. Ecureuils, lièvres, cerfs et autres bestioles qui se faufilent sur le domaine. Mon père est le seul qui est toujours à la maison. Quand mon grand-père est mort, il a légué son entreprise à ma mère et mon père a cessé de travailler pour qu'elle puisse s'occuper pleinement de l'entreprise. C'est lui qui nous a élevé et il continue de s'occuper de tout le monde. Il cuisine, fait le ménage et s'occupe des malades, des invités, des vacances.

? - Un homme au foyer quoi ?

? - C'est ?a ! Mes deux cousines travaillent avec ma mère et moi. Tu ne les verras pas souvent non plus, quand elles ne travaillent pas, elles courent les magasins et les sites en lignes pour suivre les tendances. Allez viens !

On entre sur ces mots et elle me présente à son père, un homme charmant qui semble heureux d'avoir renoncé à sa carrière par amour, qui prend ma valise et mon sac pour nous conduire à ma chambre. Ah carrément ? Je pensais dormir sur un matelas au sol dans la chambre de Madeline perso. Ce que je lui confie quand on est seule. Elle rit joyeusement avant de me préciser qu'il y a assez de chambres chez eux pour que j'ai la mienne puis me laisse m'installer et souffler. Je l'adore mais parfois elle me fatigue tant elle aime la vie et la sienne. Je soupire et ouvre l'armoire pour ranger mes vêtements et mes chaussures.

Le repas du soir est un régal et la famille de Madeline s'avère être comme elle. Ils sont tous heureux, ils rient ensembles, se soutiennent, s'entraident ce qui contraste avec ma famille. Pourtant je ne dis rien et je me contente de faire connaissance avec tout le monde. Adultes comme enfants, même si je me trompe sans cesse dans les prénoms. Mais personne ne se vexent, au mieux ils en rient joyeusement. Pourtant je commence rapidement à b?iller et Mathéa, la mère de Madeline, me propose d'aller me coucher puisque je me suis levée hyper t?t pour venir. Je les remercie pour la soirée avant de suivre Siro, une des cousines qui dort dans la chambre en face de la mienne. Elle aussi décide de se coucher t?t puisqu'elle travaille au port.

Le lendemain, Madeline me réveille à huit heures et me propose d'aller visiter le royaume. Je suis crevée mais j'accepte avec plaisir. Je suis venue pour fuir ma famille de dingue et retrouver le moral, hors de question de rester au lit jusqu'à midi. Je prends une douche rapide et enfile un short et une blouse blanche avec un col rond. J'ajoute une paire de chaussettes invisible et une paire de tennis. Je rejoins mon amie en m'attachant grossièrement les cheveux et elle attrape deux tartines de fromage caramélisée, une spécialité norvégienne dont ils raffolent tous dans sa famille. J'y go?te pendant qu'elle roule et deviens aussit?t fan. C'est dingue ! On repasse devant le ch?teau qui n'est pas encore ouvert au public puis on s'arrête pour laisser passer une voiture noire aux vitres teintées. Un membre de la famille royale en balade m'apprend Madeline. Elle ne redémarre qu'une fois la voiture suffisamment loin et on s'arrête sur une petite place pour continuer à pied.

Durant deux heures, on visite le musée de l'automobile et celui du stylo à plume. Inventé par Petrache Poenaru, originaire de Romanie, mais qui a vécu à Saint-Taumasie. Toute cette marche nous donne faim et on décide de s'arrêter dans un café pour avaler un repas rapide seulement je suis déconcentrée par l'alléchante odeur du chocolat chaud à la menthe. Je m'arrête et observe la boutique. Il y a une cinquantaine de chocolat différents et si j'avais prévu d'acheter des cadeaux pour ma famille, j'aurais probablement fait la razzia. Ils semblent tous tellement appétissants. Je lève le nez pour noter qu'ils cherchent une vendeuse. Sans réfléchir, j'entre et je rejoins le comptoir pour me renseigner sur les conditions à remplir. La femme qui me répond à l'?ge d'être ma mère. De charmantes petites rides de sourire aux coins des yeux, un visage chaleureux et une voix agréable. Je réponds à ses questions avec honnêteté avant que Madeline me rejoigne dix minutes plus tard.

? - Pourquoi ne suis-je pas étonnée de te retrouver à la Fabrique du Chocolat ?

? - Parce que tu connais mon amour pour le chocolat ? C'est ma meilleure amie, je suis en vacances chez elle, je précise à la femme qui nous fait face.

? - Vous restez combien de temps à saint-Taumasie ?

? - Un mois en logique mais comme je n'ai personne qui m'attend à Chicago, je peux rester plus longtemps.

? - Si vous êtes libre demain, vous pourriez faire un essai qu'en dites-vous ? Vous avez un anglais impeccable et vous présentez bien. Et je paris que votre sourire va attirer tous les célibataire du royaume !

? - S'ils viennent acheter moi ?a me va.

Dix minutes plus tard, j'ai signé un contrat de deux mois pour vendre des chocolats. Je n'arrive pas à y croire et Madeline non plus. Il est vrai que j'ai trouvé un boulot en moins d'une journée, ce qui est plut?t rapide même pour moi. Mon estomac se manifeste et on file déjeuner en parlant du reste de la journée. On décide d'aller visiter le ch?teau avant d'aller sur le port pour regarder les bateaux revenir de la pêche.

Madeline m'emmène au boulot dès le lendemain, puisqu'elle travaille sur la place également. Mathéa a décalé ses horaires afin qu'on fasse les mêmes comme ?a, elle peut m'emmener. Tout le monde est d'accord pour dire que ?a serait ridicule que j'achète une voiture pour deux mois… Mais bon si je trouve un autre boulot après et tout je vais investir dans un moyen de transport. Pour le moment, je dois me concentrer sur ma première journée et si ?a colle, sur ma demande de visa de travail. J'arrive et je salue la patronne qui m'attend au comptoir avec une jeune femme répondant au nom d'Elina. Elle a trente ans et elle est fiancée au fleuriste qui travaille de l'autre c?té de la place. Elle me propose de la suivre pour le tour de la boutique puis de l'observer le temps de trouver mes marques.

Il me faut une semaine pour comprendre comment tout fonctionne vraiment. J'ai encore du mal avec la caisse en elle-même mais pour le reste c'est facile. Un client entre dans la boutique alors que je suis en train de nettoyer le comptoir et j'arrête tout pour le servir. Je l'aide à choisir un assortiment pour sa petite amie qui n'aime pas grand-chose. Rien de fantaisiste, avec des agrumes, rien de trop gros. Il me faut quinze minutes pour réussir un ballotins de quinze petits chocolats et je lui propose de go?ter aux nouveaux que notre patronne a crée ce matin. Du chocolat noir au citron glacé au sucre. Un vrai régal. Je n'arrête d'en proposer aux clients depuis qu'elle les a apportés. Il n'est pas convaincu mais heureusement une bouchée suffit à le convaincre et il repart avec un petit sachet pour lui. Je souris en notant le panier vide et je rejoins l'atelier chocolat.

? - Théa, je n'ai plus de chocolats au citron glacé au sucre. Ils sont tous vendus

? - Tu es une vraie perle ! Je savais que ton sourire me ferait faire du chiffre, sourit-elle.

? - Ben je suis là pour vendre et les petits échantillons m'aident beaucoup à convaincre les clients.

? - Je te refais des sachets.

Je hoche la tête et retourne dans la boutique. Madeline passe devant la devanture et me fait un signe de la main avant de rejoindre le café un peu plus loin. La vie ici semble si facile, je n'ai vraiment pas envie de rentrer chez moi. Une petite famille entre et je cesse de penser à la vie que je me prépare à Cicero pour m'occuper de mes clients.

Quand Elina arrive, je lui parle des nouveaux chocolats et lui montre les divers arguments que m'a proposé Théa avant de lui laisser la place. Ma journée est terminée et je rejoins le café. Je passe commande avant de rejoindre ma meilleure amie à l'atelier. Je salue les clientes qui sont présentes et file dans l'arrière-boutique pour apporter du café pour tout le monde. Elles s'accordent toutes une pause et Mathéa me demande ce que je vais faire du reste de ma journée.

? - Aller déposer ma demande de visa pour rester plus longtemps et visiter le ch?teau, encore une fois, à moins que vous ayez besoin de quelque chose ?

? - Non pas du tout, ne t'occupe pas de nous, si on a des courses à faire, mon mari est là. Profite de tes vacances pour t'amuser, aller voir les pêcheurs, visiter le royaume, pourquoi pas prendre le ferry pour rejoindre la Norvège si le c?ur t'en dit. Profite de ta jeunesse avant de devoir t'enfermer dans un bureau pour travailler avec de vieux bonhommes en politique.

? - Je ne sais pas si j'ai envie de travailler à la Maison Blanche vous savez, je n'ai fait ces études que parce que ?a semblait compliqué et j'aime les défis.

Madeline acquiesce avant de leur expliquer que, sur un coup de tête, je me suis mise à l'escalade au collège, parce que ?a semblait rigolo. Je rougis en me rappelant que c'était l'unique raison qui m'a fait prendre des cours d'escalade… Même si je me suis vite mise en tête d'apprendre à escalader les b?timents au grand dam des filles de l'internat. Je rentrais par la fenêtre quand la porte était fermée. Je termine mon café et je quitte l'atelier pour rejoindre la personne qui m'aide pour mes démarches. Il travaille au ch?teau comme conseiller auprès du ministre qui s'occupe de ce genre de chose. Je n'ai pas forcément tout compris mais j'ai retenu l'essentiel. Il me faut un dossier en béton avec des arguments qui tiennent la route et surtout que je prouve que je ne viens pas là uniquement en touriste ou pour faire un mariage rapide. Visiblement ils ont eu beaucoup de mariage pour ce genre de raison. Epouser un natif de Saint-Taumasie permet d'avoir un visa pour vivre sur l'?le. J'ai apporté les papiers qu'il m'a demandé et durant plus d'une demi-heure, on travaille sur mon dossier. Il est impressionné par mon niveau d'études et surtout par la branche que j'ai choisie seulement quand il me le demande, j'avoue n'avoir aucune envie de travailler dans la politique. A vrai dire et même si ?a ne fait pas longtemps que je travaille là-bas, j'aime vendre des chocolats. Même si je vais devoir trouver autre chose dans sept semaines, je préfère ce genre de métier à celui d'assistant de ministre ou de conseillers. Enfermé toute la journée dans un bureau à faire tampons entre les plaintes des gens et les ordres du ministre, très peu pour moi.

Il m'appelle deux jours plus tard pour me prévenir qu'il a soumis mon dossier à son supérieur et que j'aurais la réponse rapidement. Je n'en sais pas plus mais je décide de vivre les doigts croisés. Même si pour le moment ma vie tourne autour de mon travail et de mes visites. La semaine prochaine, je suis de l'après-midi et je cherche comment occuper mon temps le matin. Je compte aller sur le petit marché de poisson afin d'acheter ce qu'il faut pour faire le repas que ma mère a découvert lors de son passage en France. La bouillabaisse. Heureusement je connais la recette et la longue liste des poissons. Je vais peut-être voir pour m'acheter un vélo ou quelque chose de pratique pour me balader seule et autrement qu'à pied.

Quand j'arrive à la boutique Elina m'apprend qu'elle va passer l'après-midi à l'atelier pour tester un nouveau mélange. Elle est à l'origine des chocolats aux fruits à coque ici. Noisette, noix, amande, ils n'ont aucun secret pour elle et elle adore inventer de nouveaux mélanges. Je l'écoute me parler d'un chocolat avec de la noix de cajou salée à l'intérieur. De mon point de vue ?a ne sera pas génial mais j'attends de voir si elle va réussir à trouver le truc pour que ce soit vendable. Même si pour le moment ce sont surtout les nouveaux chocolats de Théa qui se vendent bien. Elle est obligée d'en faire souvent pour répondre à la demande mais toutes les deux sont unanimes. S'ils se vendent bien c'est parce qu'ils sont nouveaux. Bient?t les clients ne reprendront que les chocolats classiques qu'on trouve partout.

? - C'est dommage, ils sont super bons.

? - Merci ma douce. Au fait tu cuisines ? Je t'ai vu sur le port en train d'acheter plusieurs poissons, précisa ma patronne.

? - Oui ma mère est chef traiteur donc j'ai appris à cuisiner très t?t et je me débrouille plut?t bien.

? - Et qu'as-tu prévu ?

? - De la bouillabaisse. Ma mère a découvert la recette lors d'un passage à Marseille, une ville fran?aise et elle me l'a apprise.

Elle acquiesce et retourne dans l'atelier alors que je prends la caisse. Je comprends rapidement pourquoi Elina n'aime pas être de l'après-midi… Il ne se passe pas grand-chose. La plupart du temps nous n'avons que peu de clients et on en profite pour nettoyer la boutique, traquer la poussière, laver les présentoirs. Aujourd'hui ne fait pas exception et j'ai le temps de nettoyer les vitrines, d'aligner parfaitement les chocolats, de vérifier les étiquettes et même de ranger les prospectus par taille. Théa part vers quinze heures et Elina rit en me voyant gratter une vieille étiquette.

? - L?che ton éponge et go?te-moi ?a, dit-elle en me tendant un chocolat. J'ai besoin d'un avis objectif. Je n'arrive pas à me décider si c'est correct ou délicieux.

Je devrais demander ce qu'elle a mis dedans mais j'ai peur qu'elle me reparle de ses noix de cajous salées aussi je go?te presque les yeux fermés. Durant une seconde, le go?t du sel me vient en bouche et je me surprends à trouver l'alliance sel-chocolat délicieuse. La noix de cajou apporte une touche de croquant et l'ensemble n'est vraiment pas mauvais. Je prends le temps de macher et d'avaler pour voir ce qui reste en bouche puis je la regarde.

? - Ok ! , je précise en levant le doigt pour appuyer mes mots, je suis conquise. Ton chocolat est bon. Il n'y a pas un go?t qui ressort au-dessus des autres, ils s'assemblent parfaitement.

? - Sérieux ? Tu ne dis pas ?a pour me faire plaisir ?

? - Tu m'as demandé d'être objective, je le suis. Je n'étais pas fan de l'alliance je pensais que le sel g?cherait tout mais au contraire, il… il assemble le tout et casse le go?t trop prononcé du chocolat noir.

? - J'adore ton avis ! Celle qui bossait ici avant se contentait de me dire ? Ouais pas mal ? ou ? Non c'est trop bizarre ?. Bon j'en apporte un à Théa qu'elle me donne l'autorisation d'en faire pour les vendre dès demain ! Tu peux gérer la boutique dix minutes ?

? - Je ne sais pas tu sais, je croule sous la clientèle comme tu peux le voir, je pouffe. ?a se bouscule en caisse !

Elle sourit, prend un petit sachet de chocolat et quitte la boutique alors que je reprends ma t?che. Selon ma patronne, il vaut mieux commencer à préparer no?l maintenant, nous n'aurons pas le temps de créer de nouvelles choses ni de nous occuper des étiquettes quand ce sera la période. Je veux bien la croire. La cloche teinte et je lève la tête pour saluer un homme qui vient d'entrer. A première vue, il a mon ?ge. Ses yeux verts scannent la boutique comme s'il cherchait quelqu'un et ses yeux se mettent à pétiller quand il trouve son bonheur, des chocolats à la menthe et à la framboise.

? - Bonjour, je voudrais des chocolats menthe framboise, s'il vous pla?t. J'ai fait une gaffe au boulot en effa?ant tout le ficher client, me raconte-t-il, ?a passera mieux s'il y a les chocolats préférés de mon chef sur son bureau demain matin.

? - Ah oui en effet. Je vous en mets combien ?

Il réfléchit puis m'annonce qu'il en a besoin de douze. Je les range proprement dans un ballotin et tout en l'encaissant je lui demande s'il a des copies du fichier client. Il grimace en secouant la tête et comme je n'ai personne d'autre, je lui suggère d'utiliser un programme qui m'a souvent sauvé la vie pendant mes études. Il permet de récupérer beaucoup de choses. Je lui note le nom et il s'en va en me promettant de venir m'acheter trois coffrets de luxe si ?a fonctionne. Je hoche la tête amusée et retourne à ma t?che en songeant qu'il dépenserait l'équivalant de cent cinquante euros en chocolat juste pour un service. Même si ?a fonctionne, il ne viendra pas me le dire !

Elina revient en m'annon?ant qu'elle va faire une fournée de chocolat pour la semaine prochaine, Théa lui a donné son accord et s'enferme dans l'atelier. Bient?t la délicieuse odeur du chocolat noir se répand dans la boutique et je sers un couple et un jeune femme avant de revoir le client mente-framboise. Il sourit et semble serein. Curieuse je lui demande si son patron lui a pardonné mais il rit.

? - Votre logiciel a fonctionné, j'ai tout récupéré. Du coup je viens vous acheter les trois coffrets comme promis.

Je le fixe surpris qu'il ait tenue sa promesse et je le laisse choisir avant de faire les emballages puis je l'encaisse avant de le regarder quitter la boutique heureux. Il vient de dépenser quasiment deux cents euros en chocolats et il est heureux… Je pouffe toute seule et range les étiquettes toutes propre avant de rejoindre l'atelier en demandant à Elina ce que Théa a pensé de sa création.

? - Comme toi. Elle n'était pas convaincue du mélange mais finalement elle trouve que tout se complète et que le sel assemble bien l'ensemble.

? - Cool ! Deux nouvelles créations en deux semaines… Vous en faites souvent ?

? - On essaie d'en faire une part mois chacune. On lance un nouveau chocolat toutes les deux semaines jusqu'à début novembre. Ensuite, on propose aux clients de choisir leurs préférés et ils feront partis des ballotins de no?l.

? - D'accord.

La clochette teinte et je repars à mon poste la laissant travailler. Une jeune femme me demande un ballotin de chocolats classique avant de rechigner en voyant le prix. Pourtant je ne peux pas le baisser juste pour elle. De toute fa?on, elle n'est pas agréable et je n'ai aucune envie de le faire. A la place, je l'encaisse et quand elle s'en va, je retourne discuter avec Elina jusqu'à ce qu'il soit l'heure de tout ranger. Elle m'aide pour qu'on ferme plus vite et je sors de la boutique pour voir Madeline. On discute toutes les trois quelques minutes jusqu'à ce que le fleuriste nous rejoigne. Ma collègue s'en va à son bras et avec ma meilleure amie on rentre en discutant de cette journée.

Deux semaines plus tard, je re?ois l'appel que j'attends désespérément et l'homme me confirme que ma demande de visa de travail est effective pendant un an. Seulement je ne dois avoir aucune période de ch?mage durant cette période pour qu'il se transforme en visa définitif. Je le remercie et annonce la nouvelle à ma meilleure amie puisque je suis à l'atelier. Elle me félicite ainsi que sa famille et je soupire. Je dois encore trouver du travail pour huit mois… Ce n'est pas gagné.

? - Ne t'en fais pas Mitchie, sourit Mathéa. S'il le faut je t'engagerais comme vendeuse. Je n'ai pas vraiment besoin d'une autre vendeuse pour le moment mais ?a te permettra de te faire à la boutique et on aura besoin de renfort pour le bal de no?l.

? - Quel bal ?

? - Chaque année, pour la no?l, m'explique Robbin, le roi et la reine organise un grand bal de no?l et cent personnes du peuple sont invités.

? - ?a ne fait pas beaucoup de monde, je souligne.

? - Eh bien il faut compter la famille royale et les ministres qui sont invités avec leurs famille proches. On est déjà à presque cent personne. Il y a également les invités du roi. Ce sont généralement les personnes qui se sont illustrés durant l'année. L'an dernier je sortais avec un policier qui a risqué sa vie pour sauver deux enfants pris en otage. Des pompiers qui ont risqué leur vie pour sauver quelqu'un, un commer?ant qui a fait quelque chose pour améliorer la vie sur l'?le. Je me souviens que plus jeune, un restaurateur donnait ses produits plus vendables à une association pour qu'elle puisse les donner aux gens qui vivent dehors. Parfois ce sont des personnes lambdas. Une femme a été invitée parce qu'elle a recueilli beaucoup de chats errants qu'elle a fait stériliser ou castrer pour éviter la surpopulation. Un homme s'est battu contre la décision royale de faire abattre un arbre qui empêchait de faire une nouvelle route. Il s'est avéré que l'arbre était la maison d'un couple de mésange doré, une espèce presque disparues. Il doit rester quelque chose comme dix ou douze couples sur terre. Bref la WWF a félicité le roi pour protéger l'arbre et il a remercié le type en l'invitant sa femme et lui à sa table. Ce genre de chose. Au final on est presque à trois cents. Dont la moitié des femmes en moyenne. On aura besoin de renfort crois-moi, cent cinquante robes ce n'est pas rien.

? - Woah ! Votre famille royale est généreuse dis donc, est tout ce que je trouve à répondre. En tout cas merci pour ma proposition. J'espère trouver autre chose, je ne veux pas d'un emploi de charité mais je serai ravie de venir aider durant la période de no?l si je peux.

Elle me remercie avant de reprendre sa robe en velours. Je les regarde travailler encore quelques minutes puis je décide de me balader. J'ai fini ma journée autant en profiter. Je passe devant l'orphelinat et je décide d'entrer. Non que je veuille adopter, il ne faut pas exagérer, mais les enfants sont dehors et personne ne jouent avec eux. Je contourne l'accueil, ils ne pourront pas m'aider de toute fa?on et je croise un ballon. Quelques minutes plus tard, on joue à la balle aux prisonniers. Filles contre gar?ons. Ce jeu nous occupe plusieurs minutes jusqu'à ce qu'une femme m'interpelle en me demandant qui je suis.

? - Moi ? Personne. Je passais par là et je trouvais dommage que les enfants ne jouent pas. Comme je n'avais rien à faire, j'ai décidé de venir jouer avec eux.

? - Oh, rougit-elle, c'est très gentil de votre part. La prochaine fois passez par l'accueil, qu'on vous inscrive sur le registre.

? - Je le ferais, je promets.

Elle prend mon identité et va m'inscrire alors que la partie reprend. A la fin, je croise le regard d'un homme en voiture. Je songe qu'il veut peut-être adopter un enfant mais je décide de l'oublier. De toute fa?on, il faut trouver une nouvelle occupation. Un des gamins proposent qu'on joue à se cacher et j'accepte d'être celle qui devra chercher songeant qu'ils connaissent l'orphelinat mieux que moi. Mais tant pis, c'est le jeu.

Au final, je rentre à vingt heures épuisée. Je devais rester une heure mais je n'ai quitté l'orphelinat qu'à la fermeture au public. J'entre en saluant tout le monde et file me débarbouiller avant de rejoindre la table. Je n'ai pas vraiment faim mais qu'importe… Je n'ai plus qu'un mois pour trouver un travail stable. Un simple CDD d'un an me suffirait, mais où trouver ?a ? Je réfléchis durant le repas mais également au travail quand je n'ai personne dans la boutique.

C'est Théa qui trouve la solution pour moi sans même le savoir. Alors qu'on est en train de fermer, elle me demande si j'aime travailler avec Elina et elle. Ce que je confirme. J'aime l'ambiance bonne enfant qu'il y a, l'odeur du chocolat qui flotte dans l'air et tout. Même les longs après-midi.

? - Pourquoi cette question, je fais mal mon travail ?

? - Non du tout ma douce. C'est simplement que ton contrat se termine dans deux semaines et comme Elina et moi apprécions de travailler avec toi, je voulais conna?tre tes impressions avant de te proposer de signer un nouveau contrat. En réalité ?a serait le même sauf pour la durée.

? - Ok, moi ?a me va… C'est pour combien de temps au fait, je demande vingt minutes plus tard quand on est dehors.

? - Je pensais te prendre définitivement dans l'équipe. Qu'en dis-tu ?

? - Woah ! Oui, je veux ! Je signe carrément, dis-je enthousiaste. ?a règle tous mes problèmes.

? - Quels problèmes as-tu ?

? - J'ai mon visa de travail mais je dois rester active pendant un an pour avoir officiellement le droit d'avoir mon propre appartement, mes papiers, enfin tout ?a quoi ! La maman de ma meilleure amie m'avait proposé de travailler pour elle si je ne trouvais rien mais si je peux rester à la Fabrique de Chocolat, je préfère. J'adore le chocolat !

? - C'est donc à ?a que tu pensais ? Avec Elina on te trouvait songeuse depuis deux semaines. Il fallait m'en parler. J'y pense depuis le début du mois mais je craignais de trop m'avancer en t'en parlant plus t?t.

Je pouffe de rire et la remercie pour la chance qu'elle m'offre. Je ne vais pas rentrer à Cicero finalement ! Tant pis, je songe en souriant… Merde ! Comment je fais pour mon déménagement ? Bon pour le moment de toute fa?on je ne peux pas avoir ma propre adresse donc… Je rentre chez Madeline et lui annonce la nouvelle. Je signe un CDI demain. Elle est super ravie pour moi et je promets à Mathéa que je pourrais venir les aider puisque je garde mes horaires. Elle hoche la tête et Robbin me propose de fêter la nouvelle ce week-end ! J'accepte amusée mais quand elle parle d'aller faire les boutiques avant d'aller en boite je me demande si je ne me suis pas avancée trop vite ! Tant pis ! c'est tellement agréable de vivre ici.

La samedi arrive trop vite et après avoir dépenser la moitié de mon salaire en vêtements, je suis Robbin, Sori, Madeline ainsi que Talya et Riley, deux autres cousines que je vois nettement moins jusqu'à un petit restaurant agréable sur le port. On y mange du poisson frits avec les mains et des pommes de terre. On rit beaucoup, je découvre la culture de cette ?le ?a me pla?t.

? - Mitchou, tu as de la crème sur le menton, pouffe Madeline.

Je grogne, pour la forme, et m'essuie avec le dos de la main. Un type de la table d'à c?té me tend une serviette en papier et je le remercie avant de m'essuyer correctement le visage et les mains. Je pouffe quand ma meilleure amie m'annonce que j'ai déjà un amoureux et je lui jette ma serviette usagée au visage la faisant rire avant que Robbin ne commande une tournée de bière. ?a ne me réussit pas mais je parviens à faire tenir la mienne deux heures avant que Sori ne décrète qu'on doit aller danser. Direction la seule boite de nuit de l'?le.

On doit attendre une heure avant de pouvoir entrer et je commence à fatiguer pourtant je les suis avant d'investir la piste de danse en même temps que mes comparses. Je m'amuse comme une folle et après presque deux mois sans vraiment faire la fête, se l?cher me fait un bien fou. Heureusement je ne travaille pas demain et je m'amuse à laisser la musique guider mes pas. Je me retrouve à être plus sensuelle quand la musique si prête ou au contraire à me décha?ner quand ?a bouge davantage. Un type qui doit faire deux fois ma taille s'approche de moi et danse en suivant mes pas. Je le laisse faire, c'est plus agréable de danser avec un cavalier seulement à la fin de la chanson, je refuse de le suivre, je préfère me tourner vers mes amis. Riley nous crie qu'elle va se chercher à boire. Je l'imite et opte pour un alcool léger que je bois rapidement avant de retourner danser. Mon cavalier d'une danse est collé à une rouquine et je les observe amusée avant de suivre la musique.

La migraine qui me réveille me fait regretter les verres de Mjod (= alcool s'apparentant à de l'hydromel). Mauvais plan ! Ce truc est un vrai poison, mais c'est sucré et ?a m'a trompé ! Plus jamais je n'en bois de ma vie ! Une porte claque quelque part et je pleure presque dans mon lit puis je décide de me lever malgré tout. Je passe par la salle de bain pour aller aux petits coins seulement j'ai un temps d'arrêt devant le miroir. Pourquoi Ursula est devant moi ?… Mon Dieu, j'ai une de ces têtes ! Je ne me suis pas démaquillée avant d'aller me coucher, j'ai du mascara sous les yeux, mon eye-liner a coulé, mes cheveux sont tout emmêlés et certaines mèches rebiquent bizarrement. Mon Dieu, y a du boulot ! Une fois ma vessie vide, je me nettoie le visage, brosse mes cheveux et les attache en chignon refusant de grimacer à chaque coup de brosse. Je n'avais qu'à pas boire autant ! Quand je suis présentable, je rejoins la cuisine et grimace quand Erik m'accueille joyeusement. Il rit de bon c?ur et me tant mon petit-déjeuner accompagné d'aspirine. Je le remercie presqu'à genoux et avale tout sans me poser de question. Il est neuf heures et je soupire. J'ai dormi à peine six heures. Tant pis, je dormirais t?t ce soir.

J'ai du mal à assurer ma journée et le lendemain quand j'arrive au travail, Théa me demande ce que j'ai fait la veille. Je grimace avant d'admettre que je n'ai rien fait.

? - Mais samedi j'ai fêté la signature de mon contrat… Le Mjod, c'est traitre !

? - Oh oui. Je me rappelle encore mon premier verre, rit-elle. La migraine qui a suivi m'a accompagné deux jours complets.

? - Outch ! D'après Madeline, j'en ai bu quatre… Je vais souffrir jusqu'à décembre !

Elle rit joyeusement et m'aide à tout installer pour aller plus vite puis elle file s'occuper de sa paperasse. Je passe un coup de balai sur le sol, pour ne pas rester inactive et quand le premier client entre, tout est prêt et propre. Je souris en reconnaissant la tête en l'air qui avait supprimé l'ensemble du fichier client de son patron. On discute quelque minutes tandis qu'il fait un ballotin qu'il paye sans sourciller. Il doit avoir une sacrée paye pour pouvoir se permettre de dépenser autant en chocolat.

? - Qui donc me demande ma patronne depuis son bureau me faisant comprendre que j'ai pensé à voix haute.

Je lui parle du type en question et elle regarde la vidéo surveillance avant de rire.

? - Oui il gagne bien sa vie, admet-elle… Comme tous ceux qui travaillent pour la famille royale. Ce jeune homme est l'assistant du prince héritier. Il parait qu'il est également son meilleur ami mais ?a ce ne sont que des rumeurs.

? - Vous voulez dire que j'ai aidé l'assistant du prince à récupérer un fichier important le mois dernier ?

Elle sourcille et je lui raconte l'anecdote avant qu'elle n'acquiesce. J'ai visiblement aidé le royaume sans le savoir. Je pouffe en déclarant que ?a me vaudra peut-être une invitation du bal. Elle rit joyeusement et je reprends ma place dans la boutique. La journée est longue mais quand Elina arrive, je souris. J'ai bient?t fini et je vais pouvoir me recoucher.

Il me faut une semaine pour récupérer mais le lundi je suis opérationnelle. Ce qui tombe bien puisque le type le plus beau que j'ai vu de ma vie passe la porte. Je suis toute seule dans la boutique, Théa est partie faire une course et ne doit pas revenir avant une petite heure pour la fermeture. Je l'accueille en souriant et il penche la tête quelque seconde en souriant. Il finit par me saluer en retour et s'approche du comptoir pour regarder les étiquettes de nos chocolats.

? - Je peux vous aider ?

? - Volontiers. Je travaille pour le Big boss, sourit-il me faisant comprendre qu'il travaille pour le roi, et je voudrais passer une commande pour le ch?teau. Il va falloir beaucoup de chocolat. Qu'avez-vous à proposer ?

? - Oula ! On a du choix. En présentation nous n'avons que les classiques, en ce moment il ne se vend que ?a, ainsi que les créations du mois. Citron glacé au sucre et chocolat noir, ainsi que chocolat noir et noix de cajou salée. Je conseille l'un et l'autre, ce sont des tueries, si vous me permettez l'expression.

? - Un si joli sourire, je lui permets tout, sourit-il me faisant rosir.

? - Merci… Hmm… Attendez, dis-je en regardant sous la caisse, j'ai le catalogue de toutes nos créations quelque part… Ah le voilà, dis-je en récupérant un classeur noir.

Je l'ouvre devant lui et lui parle de chaque création de la boutique lui vantant certains chocolats plus que d'autres, quand il me précise qu'il n'a pas vraiment de préférence. Tout y passe, chocolat noir, au lait, dulce, blanc. Tous les fourrages, du plus classique au plus original puis il me demande de le tenir au courant si on sort de nouvelles choses.

? - Il y en aura une cette semaine mais je ne la connais pas encore. Je peux prendre un numéro pour vous joindre ?

? - A condition que vous soyez la seule à m'appeler ? J'aime beaucoup le son de votre voix, précise-t-il sans chercher à draguer.

? - Très bien, faisons comme ?a. Je vous appellerais pour vous parler des nouveautés dès qu'elles sortiront.

Il hoche la tête et quitte la boutique en réglant une partie de sa commande alors que je me demande s'ils sont tous ainsi au ch?teau ? A sortir leur carte et payer sans sourciller…

Et voilà que pensez-vous de ce premier chapitre ? De la vie un peu mystérieuse de Mitchie ? De sa nouvelle vie qui démarre ? De cette rencontre étrange ? De son c?té toujours occupée ? ?a vous plait au moins ?

Miss Tagada (L)