Voici une nouvelle traduction d'une fanfiction à chapitres de CarmillaCarmine, en lien avec la situation mondiale actuelle. Retrouvez l'auteure sur Archive of our own. Encore merci à elle de me laisser traduire ses travaux !

Titre original : Because I care

Continuez à faire attention à vous et à vos proches, les gestes barrières sont essentiels :)


Chapitre 1 :

Like Herod

Sherlock était allongé sur le canapé, lisant le numéro de juin du journal Accounts of Chemical Research, quand il entendit John ouvrir la porte en bas. Le son de ses pas caractéristiques suivit, faisant grincer les vieilles marches de bois, puis cessa lorsque John s'arrêta devant la porte de l'appartement. Il t?tonna sur le palier, enlevant probablement la plupart de ses vêtements pour les mettre tout de suite à laver, évitant de contaminer quoi que ce soit dans l'appartement, comme il a désormais l'habitude de le faire depuis le début de la pandémie.

Depuis que John passe la plupart de ses journées à la clinique pour fournir des soins de routine essentiels pendant la crise pandémique, le temps semble terriblement long pour Sherlock. Mis à part l'ennui, il n'est pas particulièrement ravi que John soit en contact constant avec des personnes qui peuvent potentiellement avoir le virus qui a déjà tué des millions de personnes dans le monde. Même si John lui assure que le personnel de la clinique est prudent et suit toutes les précautions possibles, Sherlock demeure tout de même rongé d'inquiétude.

Attendant que John entre, Sherlock jeta un coup d'?il à sa montre et fron?a les sourcils. John était rentré à la maison bien plus t?t que d'habitude. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'il envisageait toutes les explications possibles. Il sauta du canapé comme si un incendie se déclarait et ouvrit la porte.

John était en route pour la cuisine, vêtu juste de son cale?on avec un paquet de vêtements sales dans ses bras.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Sherlock d'un ton pressé, inspectant les traits de John, fatigué. Les joues du médecin étaient roses, son front moite, ses yeux brillants d'épuisement.

- Ils m'ont renvoyé à la maison, répond John. Il se tourna vers Sherlock, et la lumière au plafond qui éclairait son visage ne fit que confirmer les soup?ons du détective.

- Tu es malade.

Les mots étaient plus accusateurs qu'il ne l'avait voulu.

- J'ai juste une légère fièvre et de la toux. Ce n'est probablement rien, dit John avec dédain. Mais je vais m'isoler à la maison pendant les deux prochaines semaines, juste au cas où.

- Quoi ?

Le ton de Sherlock est calme, penchant la tête alors que son imagination éclatait avec une longue série d'horribles scénarios se terminant par un John agonisant.

- Il n'y a aucune raison de paniquer. Je pourrais juste avoir un rhume, je vois des gens qui ont un rhume régulier à la clinique. Ou alors la grippe. Sherlock ? Est-ce que ?a va ?

John fit une pause, fron?ant les sourcils, alors que Sherlock ne répondit pas.

- Je vais… euh, mettre mes vêtements de travail dans la machine.

Avec hésitation, John se retourna et s'aventura dans la cuisine pour y mettre le linge.

Sherlock se tenait toujours là, comme paralysé, analysant la situation actuelle. John lui avait promis qu'il prenait le plus grand soin de sa propre personne au travail et lorsqu'il était loin de l'appartement, cette information qui rassurait tant Sherlock.

- Bon, annon?a John, marchant de la cuisine à la salle de bain, il vaut mieux te tenir éloigné de moi, mais si j'en ai, que ce soit une grippe ordinaire ou non, tu as déjà été exposé. Heureusement, Mme Hudson a décidé de rester chez sa s?ur pour le confinement.

John regarda Sherlock, toujours debout sur le palier. ? l'extérieur, il semblait probablement perdu dans ses pensées, alors qu'à l'intérieur, il criait et tremblait. Dans sa tête, il explosait de peur, de rage et de colère. Le sentiment écrasant d'impuissance l'envahit et il cligna des yeux, croisant le regard de John.

- Bien, murmure John, son visage exprimant une légère inquiétude. Je reviens tout de suite.

Il fit signe tandis qu'il se tint à la porte de la salle de bain, avant de dispara?tre derrière.

Quelques instants plus tard, Sherlock pouvait entendre la douche couler, mais il se tenait toujours à l'extérieur de la porte de la salle de bain, immobile. Il ne pouvait pas bouger. Il sentit de la sueur froide couler le long de son dos, ses mains trembler, sa tête bourdonner ... John était malade.

John pourrait mourir.

- JOHN !

Son hurlement libéra tout l'air de ses poumons et Sherlock s'effondra à genoux dans le couloir.


? suivre...