NDA : Bonjour à tout le monde et bonnes fêtes de fin d'année ! Cela tombe bien, c'est aussi le cas pour nos protagonistes. Bonne lecture à tout le monde.

Merci à Ryusei (merci pour ton commentaire, je voulais travailler les dialogues justement et je suis super contente de voir que cela a fait tilt dans ta lecture) et Bellarke Fan (merci beaucoup pour ton commentaire, toujours un plaisir d'avoir un message d'une nouvelle personne. J'espère que la suite te plaira !).

Bonne lecture !


Chapitre 21

Le soir du réveillon a toujours été un moment calme dans ma famille. On mange un bon repas, on joue à quelques jeux de société devant la cheminée avec un délicieux chocolat chaud puis on va se coucher. Cette année-là n'a pas dérogé au rituel. La présence de mon père était partout mais jamais la tristesse ne prit le dessus. C'était plutt un sentiment mêlant douceur et amertume.

J'observais le feu de cheminée, un plaid posé sur mes jambes et mes mains se réchauffant autour d'une tasse bouillante. Alors que ma mère choisissait un jeu de société dans le placard, mon téléphone vibra. C'était Wells qui me souhaitait un bon réveillon et me disait avoir hte de me voir demain avec ma mère. Mes pensées s'évadèrent vers Bellamy. Depuis notre rencontre au centre commercial quelques jours plus tt, ni l'un ni l'autre n'avions pris contact. Je n'avais pas eu d'occasion précise mais ce soir était un moyen de préparer le terrain. Je posai alors délicatement ma tasse brlante et entrepris d'écrire un message de Nol pour Bellamy. Après trois tentatives, j'envoyai mon message le cur battant à la chamade : "Bon réveillon à vous deux, j'espère qu'Octavia n'a pas mangé tout le chocolat et qu'il t'en reste un peu. A demain… Clarke."

Je restai rivée sur mon téléphone, attendant la réponse de Bellamy. Mais aucun message n'arriva. Je déposai alors mon téléphone loin de mon regard, un peu déue et attendis que ma mère revienne. Ce soir allait être malgré tout un bon moment, je le voulais au plus profond de mon être et rien ne pourrait changer cela.


Quand on change d'état d'esprit, c'est votre vie entière qui change. J'ai passé une soirée incroyable avec ma mère lors de ce réveillon. On a joué jusqu'à minuit puis nous nous sommes endormies près de la cheminée comme on le faisait lorsque j'étais petite. Le lendemain matin, l'odeur du bon café chaud me réveilla et plusieurs paquets m'attendaient au pied du sapin.

- Le père Nol est passé, lana ma mère qui servait déjà la table du petit déjeuner.

- Attends je vais t'aider, dis-je en me frottant les yeux.

On passa la matinée à grignoter le festin que ma mère avait préparé puis on ouvrit nos paquets avec joie. J'avais pris pour ma mère un jolie sac pour le travail dans lequel elle pouvait mettre ses différents instruments médicaux de premiers soins.

- Cette sacoche est magnifique ma chérie !

- Je me disais que le bleue indigo permettrait de te différencier de tes collègues.

- Allez ouvre donc tes cadeaux !

Il y avait trois paquets et j'ouvris le plus petit en premier. Je souponnais un bijou. Ma mère m'en offrait toujours depuis mes treize ans comme si je devais déjà me constituer mon patrimoine.

- Oh maman elle est magnifique ! m'exclamai-je en voyant la bague en argent surmontée d'une petite couronne en cristal scintillante rose. Elle me va à la perfection !

- Fais attention, tu l'as mise au doigts qu'on réserve pour le mariage !

- Oh tu sais, je ne suis pas prête de me marier, rétorquai-je en haussant les épaules avant de prendre un autre paquet beaucoup plus gros et lourd cette fois-ci.

C'était une mallette à dessin et cette fois-ci ma reconnaissance envers ma mère monta en flèche. Avec mes cours et ma productivité intarissable, mes différents accessoires s'usaient à la vitesse de la lumière.

- Maman j'en avais tellement besoin !

- Je m'en doutais.

Je la serrai dans mes bras avec joie et elle me tendit le troisième et dernier paquet. Il s'agissait d'une carte cadeau d'un montant de 200 dollars pour acheter tous types de produits dans différents magasins.

- Je me suis dit que tu en aurais peut-être besoin pour ton appartement ou des vêtements dont tu aurais besoin.

- C'est un cadeau qui fait très adultes, m'amusai-je, et le pire c'est que a me plait beaucoup alors merci maman, dis-je en la serrant une nouvelle fois dans mes bras, merci pour tout.

- Merci à toi ma chérie.

On resta quelques minutes à papoter puis on se rendit respectivement dans nos salles de bain pour nous préparer. La nervosité monta un peu en moi, espérant de tout cur que le reste de la journée allait correctement se passer.


Les Jaha avaient toujours eu le sens de l'accueil. Nous avions à peine posé le pied dans l'entrée que la mère de Jaha s'assurait déjà de notre bien-être. Tout était impeccablement propre et décoré dans la maison. Avant même que je puisse demander si les autres invités étaient arrivés, une tornade brune se jeta dans mes bras.

- Joyeux Nol Clarke !

- Octavia ! Laisse-la respirer, s'amusa Wells.

La jeune fille affichait un sourire jusqu'aux oreilles et semblait ravie de pouvoir fêter Nol. Plus loin se trouvait Bellamy, un sourire amusé sur son visage fatigué. Je me mordis les joues pour ne pas lui sauter dessus et lui demander comment il allait. Je l'avais déjà trouvé épuisé au centre commercial. Entre les cours et le travail, le rythme devait certainement être chargé pour lui. Je me contentai alors d'un sourire et d'une salutation timide. Son sourire s'effaa quelque peu mais je sentais une paix entre nous comme je n'en avais pas ressenti depuis longtemps.

Quelques minutes plus tard, on s'installa dans le salon dont différents plats se trouvaient déjà sur la table basse en guise d'apéritif. Tous les convives semblaient aussi émerveillés que moi. Bellamy analysait chaque amuse-gueule avec intérêt et sérieux.

- On a décidé de mettre la gastronomie franaise à l'honneur cette année, expliqua le père de Wells en ouvrant une bouteille de vin, j'avais pensé que ce serait un bel hommage à Jake.

- C'est une excellente idée, répondit ma mère dans un sourire émue. J'espère que cela vous plaira, lana-t-elle à Octavia et Bellamy.

- Ne t'inquiète pas pour eux, ils ont l'habitude.

- Ah oui ?

- Ma mère nous emmenait souvent découvrir la nourriture du monde, expliqua Bellamy.

Nos regards se croisèrent, complices. On en avait souvent parlé. Une vague agréable de souvenirs m'emmena dans mes pensées. Wells me sortit de mes songes :

- Est-ce que tu veux goter un peu de vin blanc ?

Je cherchai du regard ma mère, attendant son accord sans trop y croire. Consommer de l'alcool avant vingt et un an s'apparente à un crime aux Etats-Unis.

- Si on doit faire un Nol à la franaise, je ne peux refuser !

Je trempai mes lèvres dans le verre de mon ami et ce vin blanc se révéla être pour moi un met plutt agréable.

- N'abusez pas non plus les enfants ! prévint la mère de Wells avant de se retourner vers ma mère pour discuter joyeusement.

- Ils font toute une histoire alors qu'on sait très bien qu'en Europe les enfants boivent dès l'ge de huit ans, se moqua Octavia en gotant à son tour dans le verre.

Bellamy éclata de rire avant de retirer le récipient des mains de sa sur. Elle se mit à froncer des yeux et je ne pus résister à rejoindre l'hilarité de Bellamy. Wells nous observa d'un il amusé. A cet instant, l'espace temps recula et je nous vis quelques mois plus tt quand tout allait bien. Avant que je n'envoie tout valser. Mon regard n'avait pas quitté celui de Bellamy et avant que cela ne devienne trop étrange, je me levai pour aider en cuisine. La mère de Jaha me chargea préparer les plats avant de s'éloigner au sous-sol.

- Je peux t'aider ?

- Octavia tu m'as fait peur ! dis-je après avoir sursauté.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Il faut remplir tous les plats pour les mettre à table.

- videmment, ce sont les femmes en cuisine ! a ne leur viendrait même pas à l'idée de nous aider ! lana Octavia qui avait enfilé un tablier pour protéger sa belle robe noire.

- Il y a des choses qui ne changent pas en effet, répondis-je mi-amusée mi-blasée, lors du dernier nol j'avais obligé mon père à venir m'aider en cuisine. a avait fait rire tout le monde mais il avait fait un travail de matre !

- Il avait l'air chouette ton père.

- Oh que oui, dis-je avec un grand sourire. Avant j'avais mal quand je parlais de lui mais maintenant a va beaucoup mieux. Je suis fière d'être sa fille. Tu sais, ton frère m'avait dit qu'un jour je ne me lèverai plus le matin avec la douleur de me dire qu'il n'était plus là. Et je crois que j'ai passé cette étape. Bien sr je pense que je ne m'en remettrai jamais vraiment, qui le peut ? Mais je me sens bien maintenant et puis la vie suit son cours avec l'université, les amis, les projets...

- Quelle est la prochaine étape pour toi maintenant Clarke ?

- Hum, comment a ?

Cette fois-ci Octavia s'arrêta dans son travail et m'observa droit dans les yeux. Elle avait changé. Elle avait grandi et elle dégageait une maturité que je n'avais jamais souponné. D'où cela venait-il ? De vivre seule avec son frère ? De travailler ?

- Avec mon frère. Clarke, tu sais que cette histoire est stupide. Tu avais besoin de temps, il l'a compris, tout le monde l'a compris mais tu ne peux pas juste rester dans ce flou aujourd'hui.

- Je ne suis pas certaine qu'il veuille me pardonner et avancer avec moi.

- Je ne sais pas s'il voudra reprendre l'histoire là où elle s'était arrêtée Clarke. Mais ce que je sais c'est que Bellamy est quelqu'un de bien et que jamais il ne te repoussera indéfiniment.

- Ok, répondis-je en versant une préparation à la crème de champignons dans le saucier sans trop savoir si cela me rassurait.

- Il faut que tu apprennes à différencier les choses Clarke. On t'aime tous, tu n'es pas seule. Et sache que tu n'as pas à prendre la misère du monde sur tes épaules. J'ai l'impression que tu t'es mis une pression inutile sur les épaules. Alors je ne sais pas si a vient de ton père qui a fait de grandes choses ou quoi que ce soit d'autre mais je t'en prie lche prise.

- Tu as raison, dis-je finalement la gorge serrée, je crois que j'ai voulu tout bien faire en m'oubliant pour finir par tout saborder sur mon passage.

- Tes amis ont été là pour toi, pourquoi Bellamy ne le serait pas ?

- Je crois que tu oublies qu'il m'a rejeté la dernière fois.

- L'eau a coulé sous les ponts depuis…

Je ne répondis rien. Je ne voulais pas en savoir plus. Après tout, ce que disait Octavia faisait sens. Qu'avais-je à perdre ? Je mis fin à la conversation en apportant le premier plat à table.

- Ah super ! lana Wells.

- Plutt que de dire "super" tu ferais mieux de participer ! lana Octavia qui me suivait.

Un rire s'échappa de mes lèvres, amusée qu'Octavia mène mon meilleur ami à la baguette. Bellamy suivit Wells en cuisine et Octavia hocha la tête d'un air satisfait avant de s'installer à table.

- Maintenant, ils vont faire le reste !

- Tu as changé Octavia, dis-je en m'installant.

- Et aimes-tu ce que tu vois ?

- J'aime beaucoup ! Tu as l'air épanouie.

La jeune fille me répondit par un simple sourire énigmatique.


Deux heures plus tard, nous étions tous affalés sur le canapé à l'exception des parents de Wells et ma mère qui discutaient sous la véranda. Wells et Octavia animaient la conversation autour de l'gypte antique. Je suivais de loin, mon regard ne pouvant s'empêcher d'observer Bellamy.

- On va dans ma chambre regarder ma collection de livre sur l'gypte vous venez ? lana Wells sans attendre notre réponse pour se lever et monter à l'étage, Octavia suivant la marche.

Je restai clouée sur mon fauteuil. C'était l'occasion d'être seule avec Bellamy. Sa présence était apaisante même lorsqu'il ne m'adressai pas la parole. Je tentai un regard et vis qu'il piquait du nez.

- T'as l'air fatigué.

- Je le suis, répondit-il en se frottant les yeux. Je travaille beaucoup.

- Tu n'es pas en repos ?

- Pas en ce moment non, au contraire, la caserne a besoin de moi.

Je savais que ce n'était pas uniquement la caserne car il avait forcément besoin d'argent pour vivre mais je n'ajoutai rien.

- Et toi ? O' m'a dit que tu étais beaucoup prise par les cours.

- Je le suis mais je gère la situation.

- Comme toujours, me lana-t-il dans un sourire sincère qui enleva le poids qui m'habitait depuis beaucoup trop longtemps.

- Bellamy je...

Il se redressa sur son fauteuil et attendit que je poursuive.

- Je sais que ce que j'ai fait, couper les ponts comme a et être jalouse alors que tu m'avais prouvé ton affection, c'était nul. Je suis désolée. Je sais aussi que hormis le temps, rien ne pourra te prouver que je suis sincère. Je crois que c'est ce que m'a appris cette année. Le temps laisse place à la paix. Seulement Bellamy, je ne veux pas commencer une nouvelle année avec des remords et le froid qu'il y a entre nous. Cela ne veut pas dire que je veux être ta petite amie, à vrai dire, je n'ai plus envie de préparer et contrler les choses. Je sais qu'on a besoin de l'un et de l'autre. J'aimerais être là pour toi dans tes projets et j'aimerais te faire partager les miens. Je te présente encore mes excuses.

- Je ne me suis jamais senti aussi seul que le jour où tu nous as quitté. Je ne veux plus jamais ressentir ce sentiment en moi.

Il n'y avait plus rien à dire. Il m'avait pardonné, m'exprimait sa douleur et ses mots reflétaient le besoin d'une promesse pour la suite. Il était en droit de le faire. Dans un élan de courage, je me levai et pris sa main chaude et rugueuse. Il se leva à son tour. Face à face, le temps s'arrêta. Puis dans un même élan, on se prit dans les bras avec douceur et paix. Pour la première fois, je respirai complètement depuis longtemps.

- Joyeux nol Clarke, me chuchota-t-il à l'oreille.

- Joyeux nol Bellamy.

Il me serra encore plus fort contre lui.