Yo !

Un petit temps que je m'était pas intéressé à cet UA. A vrai dire je sais pas bien comment le continuer ? Donc j'essaie un peu de reprendre. Pour la Nuit du FoF en décalé, sur le thème Encore !

Bonne lecture !

Pas aujourd'hui

C'est bon.

Demyx le regarde sans rien dire, alors que Vanitas place un holster sous son épaule. Il passe la main dans sa nuque pour retirer les cheveux coincés dans sa chemise. Il pense à les couper, mais Demyx vient l'aider, passe les doigts dans la masse emmêlée.

Je peux te faire une natte ?

Et Vanitas soupire. Il ne dit rien, et Demyx commence. Il tire un peu, sépare trois mèches noires qu'il fait glisser entre ses doigts. Il s'approche, passe le dos de la main sur la nuque de Vanitas. Il prend son temps, et sa chaleur ne quitte pas la peau de Vanitas, même quand il a fini. Vanitas sent que a tire, il entend les lèvres de Demyx qui se joignent et s'écartent. Est-ce qu'il vient d'embrasser sa natte ?

Demyx …

— Quoi ? Je peux bien. Tu t'en vas.

— Et je reviendrai.

— Et après tu partiras encore.

Vanitas se retourne. Resserre sa ceinture d'un cran. Demyx n'a plus vraiment cet air plaintif. Pas aujourd'hui. Il y a quelque chose de déterminé dans ses yeux, comme quand il trouve un problème vraiment difficile, un problème qui le garde accroché des nuits entières à son ordinateur.

Et après je reviendrai encore.

— Blessé. Encore.

Demyx s'écarte, et Vanitas soupire. Il n'aime pas savoir qu'Axel a raison, encore moins en ce qui concerne Demyx. Il déteste a.

Tu ne peux plus être dépendant de moi, Demyx. Tu es un membre à part entière maintenant. Je ne suis plus ton mentor.

Et Demyx rit. Comme a. Vanitas n'a rien dit de drle, vraiment, d'ailleurs le rire de Demyx n'est pas amusé du tout.

Tu es bête, Vanitas.

— Pardon ?

Insensible, cruel, fonceur, on lui a dit. Bête ? Demyx a dit bête ? Et il sourit toujours.

Tu es bête ou alors tu te moques de moi. Tu sais que ce n'est pas parce que tu es mon mentor que je m'inquiète.

— a, je ne peux rien y faire.

— Ah non ? Alors arrête de m'aimer. Arrête de m'aimer pour de bon.

Vanitas le scrute. Il cherche la fragilité. La candeur. Quelque chose qu'il reconnatrait dans les traits du Demyx qu'il a rencontré. Quelque chose de familier et de rassurant. C'est là, au fond, c'est caché. Voilà. Maintenant Demyx pense qu'il doit se cacher de Vanitas. Voilà où ils en sont.

D'accord.

— Menteur.

Demyx lui a dit un jour que le mensonge, c'est ce qu'il déteste le plus au monde. Alors Vanitas sourit, parce que si Demyx arrive à le détester peut-être il ne l'aimera plus. a pourrait marcher. a peut être la fin de la conversation. Il laisse Demyx filer, il le repousse encore. Il n'est pas prêt. Ce n'est pas une bonne idée.

Je vais former un duo avec Xigbar. Alors, salut.

Sauf que cette fois Demyx ne reviendra pas vers lui, il imagine. Il savait que ce serait douloureux. La douleur il connat. Il ne pensait juste pas que a pouvait être si difficile à cacher. Que sa douleur voudrait s'exprimer par des larmes et par des cris, et pas par de la haine et des coups. Cette fois, pour la première fois, tout son corps lui devient inconnu. Demyx part avec. Il semble à Vanitas qu'il est en train de mourir. Il devra natre encore. S'engendrer lui-même en détruisant tout ce qui l'a tué. Ne plus jamais voir Demyx. Se fermer, encore et pour toujours.

Non.

Et Demyx s'arrête. Et Vanitas respire fort et il serre les poings. Qu'est-ce qu'il doit dire ? Qu'est-ce qu'il doit dire pour que rien ne change jamais ? Pour que Demyx reste un protégé sous son aile et n'essaie jamais de le blesser ? Pour recommencer, effacer ce qui a raté et aimer Demyx encore, mais que Demyx ne l'aime plus. Ce serait le mieux.

Non, quoi ?

Vanitas ne peut pas le regarder. Il ne peut pas vraiment faire quoi que ce soit. Il ne sait plus rien. Ni ce qu'il veut ni ce qu'il doit. Voilà il est mort et il ne sait plus comment on bouge le petit doigt.

Non.

Lui demander de rester ? De souffrir encore un peu ? Combien de temps ? Combien de temps avant que Vanitas soit prêt à l'embrasser et à le rassurer ? Longtemps, très très longtemps. Vanitas ne sait même pas le regarder et lui dire qu'il préfère la vie quand il est là. Il tremble. Il tremble et il refuse. Il ne sait pas ce qu'il veut : seulement ce qu'il ne veut pas. Il ne veut pas que Demyx parte.

Vanitas ?

— Non.

Et Demyx ne part pas et Vanitas n'arrive même pas à tendre la main vers lui pour lui demander d'approcher. Il ferme les yeux, les serre jusqu'à ne voir que des tches de couleurs douloureuses et troubles, et les pas de Demyx s'approchent.

Vanitas, a va ?

— Non.

Il n'aurait jamais réussi, jamais intentionnellement, à être aussi honnête. Et la main de Demyx se glisse dans une des siennes, une des siennes qui saignent à force d'être trop serrées. Ses doigts ne se desserrent pas. Demyx va se faire mal.

Je suis désolé. Je voulais pas te faire peur.

Et Vanitas rouvre les yeux et le regarde. Sidéré. Peur ? C'est a ? Il a juste peur ? Et Demyx est tout ouvert devant lui, vulnérable, un peu perdu. Moins perdu que Vanitas, on dirait.

Si. Tu voulais me faire peur.

— Pardon. Je pars pas.

— Tu peux. J' m'en fous.

— C'est pas vrai, a.

— Non.

— Bah voilà.

Vanitas ne va pas pleurer, même si les larmes menacent. Surtout pas devant Demyx. Demyx qui s'approche, et Vanitas qui hésite à reculer. Si Demyx demande de l'embrasser, il dira non encore. Ce n'est pas qu'il ne veut pas.

Tu crois qu'un jour, tu voudras bien m'embrasser ?

C'est qu'il ne peut pas. Pas tout de suite. Peur, Demyx a raison, il a peur. Il respire. Il s'écarte. Il fouille son bureau pour y trouver un briquet. Pour allumer une cigarette. Pour se calmer, pour occuper ses lèvres à autre chose qu'à imaginer la sensation de celles de Demyx.

Pas aujourd'hui.

— D'accord. Pas aujourd'hui. Mais tu veux ? Un jour, tu veux ?

Vanitas baisse les yeux vers son cendrier. Il doit dire oui. C'est ce qu'il pense et ce qu'il veut que Demyx entende. Pourtant il n'y arrive pas. Il ouvre la bouche. La referme. Echec de la mission, essayez encore.

Pas aujourd'hui.

— Pas aujourd'hui, répondre à la question non plus ?

Vanitas secoue la tête. Il doit reprendre ses esprits parce que mince, Demyx devrait pas avoir à faire a, à jouer aux devinettes avec lui comme on cherche à interpréter la forme des nuages. Il s'éclaircit la voix, reprend une bouffée de cigarette, s'éclaircit la tête.

Tu m'attends ? Encore une fois ?

Et Demyx opine du chef, et il tend la main vers lui. Et Vanitas veut bien l'attraper. Le reste ce sera pour demain.

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C'est un mood. Nan, c'est pas aujourd'hui que je résoudrai les problèmes de cet UA. Vala. Tchuss !